
Quelles sont les différentes dépressions post-partum :
Diverses études scientifiques ont identifié trois types de dépressions post-partum : le syndrome du troisième jour (baby blues), la dépression post-partum et la psychose post-partum.
• Le baby blues, causé par les changements hormonaux importants que vivent les mamans dans les jours suivant l’accouchement, toucheraient de 50 % à 80 % des nouvelles mères. Les symptômes les caractérisant sont la fatigue, la tristesse, les sautes d’humeur, la tendance à pleurer et la difficulté à se concentrer. Souvent très intenses, ces symptômes peuvent être entrecoupés de sentiments d’exaltation, d’euphorie ou d’émerveillement, états émotionnels diamétralement opposés aux premiers. L’ensemble de ces symptômes apparaît entre la 3e et la 5e journée après l’accouchement et disparaît normalement 1 à 2 semaines plus tard et peuvent durer une à plusieurs semaines.
• La dépression post-partum est plus accablante que le syndrome du troisième jour. Les dépressions postnatales toucheraient entre 8 et 20% des nouvelles mères. La dépression peut se présenter à n’importe quel moment au cours des six mois qui suivent l’accouchement et peut durer pendant plusieurs mois voire même un an. Les symptômes pouvant être observés sont très semblables à ceux du baby blues à la différence que dans les cas de dépression, ils apparaissent plus tard dans la période postnatale, se développent lentement et insidieusement et atteignent des degrés d’intensité plus élevés. Les causes de la dépression postnatale ne sont pas clairement établies, elles résulteraient de l’interaction de 3 facteurs; hormonaux, psychosociaux et neuroendocriniens. Cette affection est difficilement identifiable à ses débuts, car les symptômes sont brouillés par le chevauchement des symptômes de fatigue liés à la maternité. De plus, les mères hésitent à en parler de peur d’être jugées. Les symptômes de la dépression postnatale disparaissent rarement sans une aide professionnelle. Il faut reconnaître les symptômes et réagir rapidement afin qu’elle ne s’éternise pas. Il est important de demander de l’aide auprès de votre conjoint, de votre famille, de vos amis et de professionnels en santé mentale.
• La psychose post-partum est un trouble relativement rare. Les symptômes comprennent le désarroi extrême, la fatigue, l’agitation, une modification de l’humeur, des sentiments de désespoir et de honte, des hallucinations, une allocution rapide ou la manie. Les recherches indiquent qu’il ne touche que 1 mère sur 1 000.
La « dépression post-partum » :
Les symptômes post-partum s’apparentent à ceux de la dépression sous sa forme la plus courante. On lui donne le nom de dépression postnatale ou post-partum parce qu’elle survient après l’accouchement.
Ce que vous pouvez ressentir:
• Sensibilité émotive subite arrivant et repartant comme une vague.
• Sentiments intenses de tristesse, peur de ne pas être à la hauteur et d’être une mauvaise mère. Des états qui viennent en contradiction avec les évènements heureux que vous vivez.
• Perte de poids ou variations de l’appétit. Période boulimique incontrôlable.
• Période d’insomnie, difficultés à dormir et sommeil non réparateur.
• Diminution de l’intérêt envers le nouveau-né.
Les nouvelles mamans qui souffrent d’une dépression post-partum peuvent également ressentir des états d’angoisse et d’anxiété reliée à leur bébé et à leur propre son rôle de mère. Sans le vouloir, elle peut même s’en détacher afin de mieux se protéger.
Causes et facteurs de risque
La cause exacte de la dépression post-partum est inconnue. Les changements hormonaux qui se manifestent pendant la grossesse et après l’accouchement sont des facteurs possibles. De plus, si l’accouchement ne se déroule pas selon les attentes de la mère, le stress qui en résulte peut déclencher la dépression. Il n’existe pas d’élément déclencheur unique. On estime que la dépression post-partum résulte de nombreux facteurs complexes. Il est toutefois important de dire aux femmes souffrant d’une dépression post-partum qu’elles n’en sont pas la cause.
Il est un fait certain que les femmes qui ont connu un épisode de dépression avant leur grossesse sont plus à risque de souffrir d’une dépression post-partum.
Prévention et Traitement :
Il n’existe pas de « vaccins » pouvant prévenir et empêcher l’apparition des baby blues ou les dépressions postnatales, mais on peut quand même mettre toutes les chances de notre coté. La prévention et la préparation à la venue du bébé demeurent une stratégie qui n’empêchera pas nécessairement l’apparition des symptômes, mais qui, aideront peut-être à passer au travers ou à en minimiser les effets dévastateurs.
Les méthodes utilisées pour traiter la dépression post-partum comprennent la thérapie, les réseaux de soutien et les antidépresseurs. La psychothérapie s’est avérée être un traitement efficace et un choix acceptable pour les femmes qui souhaitent éviter de prendre des médicaments pendant l’allaitement.