Les jeunes et l’alcool : Le phénomène « le Binge drinking » | Adolescent

Les jeunes et l’alcool
Les jeunes consomment de l’alcool de plus en plus tôt vers 11 ou 12 ans. A 15 ans, plus de la moitié des jeunes consomment régulièrement de l’alcool. Le plus inquiétant encore est ce nouveau mode de consommation répandu le weekend s’appelant le « binge drinking ».

Qu’est-ce que le « binge drinking » ?

Le « binge drinking » se traduit en français par « défonce totale », « biture express »… C’est un mode de consommation qui consiste à absorber une grande quantité d’alcool dans un laps de temps très court. Plus de dix verres pour un homme, plus de sept pour une femme en un temps limité voire chronométré. Chez les jeunes de 16-17 ans, 56 % des garçons et 36 % des filles déclarent pratiquer le « binge drinking » occasionnellement. Ce phénomène vient des pays anglo-saxons et scandinaves cependant il est en constante augmentation chez les adolescents de notre pays surtout dans la tranche d’âge 13 – 15 ans.

Cette absorption massive d’alcool sur un mode impulsif, surtout en groupe, a comme objectif d’avoir un épisode alcoolique très rapide et violent amenant rapidement à l’ivresse.

Le « binge drinking » répond souvent à une question identitaire. Il permet de s’intégrer à un groupe mais c’est aussi l’occasion de se tester par rapport aux autres, d’affirmer son identité et pour les garçons de renforcer leur identité masculine. Le leitmotiv de ces adolescents est de sans cesse repousser leurs limites. Ces conduites permettent de prouver que l’on est capable de consommer autant d’alcool qu’un autre voir plus. Il favorise la surenchère, l’escalade des comportements dangereux et entraîne les jeunes dans un cercle vicieux.

Les conséquences négatives :

Le « binge drinking » peut causer des complications graves: coma éthylique, traumatismes, troubles respiratoires, problèmes cardiaques, pathologies du foie, décès dans certains cas.
D’autre part, la principale cause de dangerosité se situe au niveau des troubles du comportement qui lui sont associés (accidents de circulation, pertes de contrôle, comportements impulsifs, violences physiques et/ou sexuelles).

L’alcool est surtout utilisé comme une substance désinhibitrice et favorise le passage à l’acte, que ce soit envers des conduites agressives et violentes contre les autres mais aussi contre soi-même. Il peut même aller jusqu’à faciliter les passages à l’acte suicidaire. On peut constater aussi une baisse de vigilance vis-à-vis des risques sexuels qui peuvent entraîner des conséquences irréversibles comme les viols, les maladies sexuellement transmissible (MST, SIDA, Syphilis …).

L’importance de la prévention :

Un travail de prévention et d’éducation est plus que nécessaire en ce qui concerne la consommation d’alcool de manière général. L’alcool est un produit dont les effets peuvent être néfastes pour la santé mais aussi pour la vie familiale et sociale, scolaire notamment (déconcentration en classe, décrochage scolaire, violences physiques …).

 

Un travail préventif appliqué spécifiquement aux jeunes concernant les boissons alcoolisées est d’autant plus indispensable qu’il s’agit d’un groupe de consommateurs particuliers, qui consomment de l’alcool pour des raisons bien particulières. D’ailleurs, les producteurs d’alcool, conscients de cela, développent des produits destinés ainsi que des campagnes publicitaires destinées à un public jeune. Il est donc primordial de comprendre pourquoi et comment les jeunes consomment de l’alcool.

 

L’objectif est d’avant tout informer les adolescents sur les risques liés à une consommation d’alcool. Il est important de les amener à une prise de conscience du processus d’alcoolisation dans lequel ils peuvent se retrouver. Pour ce faire, c’est à nous, les adultes de nous interroger sur notre rapport à l’alcool et sur l’image que nous renvoyons à nos jeunes face à ce produit. Les adultes ne doivent pas se contenter d’être des porte-parole, ils doivent être des exemples.

 

Mais la loi doit également jouer son rôle afin de réguler la disponibilité, la visibilité et la promotion des produits alcoolisés. Dès lors qu’il s’agit d’un produit toxique, pouvant aller jusqu’à engendrer une dépendance. Il est indispensable d’agir au niveau des producteurs, des distributeurs, des publicitaires et de la population en général.

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